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Avant guerre, le Grand Cerf était, comme le Mouton d’Argent, un établissement qui jouissait d’une excellente réputation et offrait à ses clients tout le confort moderne, dont le chauffage central. Comme l’indique la carte publicitaire ci-après.

De décembre 1939 à juin 1940, cet hôtel a connu un usage particulier : il a été utilisé, pour héberger, un groupe d’écoliers parisiens réfugiés.

Ceux-ci ont même défrayé la chronique, en partant à pied de Louviers, lors de l’exode de juin 1940, pour gagner Guéret, dans la Creuse, soit un périple de plus de 400 km, assuré en train après Mayenne sous le mitraillage des avions ennemis. La lettre de remerciements du directeur du centre au maire de Louviers fait foi de cette aventure, qui connut cependant une heureuse issue. « Je passe sous silence, écrit-il, nos fatigues, nos longues étapes. J’ai vu pleurer des Lovériens qui nous doublaient sur les routes. Nous avons enfin gagné la Creuse par le dernier train quittant Mayenne. À Guéret, nous fûmes bombardés et mitraillés pour la dernière fois. » Le 3 septembre, les enfants ont été remis sains et saufs à leurs familles.

Les bombardements de juin 1940 n’ont rien laissé de l’ancienne résidence des archevêques.

Lors de la reconstruction, un nouveau tracé a modifié la physionomie du quartier : l’ancienne ruelle du Sornier a fait place à une rue large et rectiligne et, à l’angle de la rue du Matrey, là où était implanté l’hôtel du Grand Cerf, on a bâti des commerces et des logements, en voie d’achèvement sur cette photo de 1949.

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