Le musée a été bâti en 1887, grâce au legs d’un notable lovérien, Édouard Lanon, dont on découvre le buste à droite au-dessus de la porte d’entrée. Le balcon flanqué de colonnes corinthiennes surmontant l’entrée, n’est là qu’à titre d’ornement. Il n’a servi qu’une fois : c’est de ce balcon que, le 8 octobre 1944, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, en visite dans les départements normands, prononce un discours devant la foule massée sur la place. Sur la photo, on aperçoit à ses côtés Pierre Mendès France, ministre de l’Économie.
L’enclos de l’Hôtel de ville, auquel est adossé le musée, abritait autrefois le couvent-hospice Saint-Louis-Sainte-Élisabeth, fondé en 1625. C’est dans ce couvent que se déroula la célèbre affaire des Possédées de Louviers. Vendu comme Bien National à la Révolution, il a été acheté par la Ville en 1804 et est devenu mairie. Il a aussi longtemps abrité le tribunal, la gendarmerie et les écoles. L’ensemble a été transformé au XIX e siècle : des constructions anciennes, ne subsiste que le grand bâtiment longeant la rue Mendès France, reconstruit en 1786. À la place de la chapelle, démolie en 1900, figure aujourd’hui un kiosque à musique au décor en rocaille, construit en 1909.
Si vous descendez maintenant la rue Mendès France pour vous rendre dans le centre-ville, vous remarquerez d’abord à votre droite l’importante manufacture Decrétot, bâtie en 1779, qui rappelle le passé textile de Louviers : il en reste le porche, une partie des bâtiments et l’escalier monumental qui conduisait aux appartements du directeur. L’Anglais Arthur Young, qui l’a visitée à la veille de la Révolution, la considérait comme « la première du monde ».
Un peu plus loin, à votre gauche, vous découvrirez l’église Notre-Dame, elle aussi épargnée par les bombardements de juin 1940. Elle a été bâtie à la fin du XIIe siècle et parachevée aux XVe et XVIe siècles, avec l’édification d’un splendide portail gothique flamboyant au sud.
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