Un milliard de personnes, soit 15% de la population mondiale, rencontrent quotidiennement des obstacles qui leur rendent le monde moins accessible.
Pour le marché du voyage et du tourisme, c’est une cible souvent oubliée. On nous vend principalement des expériences physiques : courir, skier, faire du vélo et escalader des montagnes. Beaucoup de sites culturels ou musées ont été construits avec des escaliers, et pas d’ascenseur.
Heureusement, les pouvoirs public, l’Europe en tête, encouragent les mises en conformité des sites, lorsque cela est possible.
Mais lorsque cela n’est pas possible, comment faire ? Est-ce que le numérique pourrait être une solution ?

Aux Pays-Bas, la maison d’Anne Frank propose l’utilisation de la réalité virtuelle ; les visiteurs qui ne peuvent pas monter les escaliers raides vers l’annexe secrète peuvent désormais avoir la même expérience que leurs co-visiteurs.
En France, au Puy-en-Velay, un écran panoramique accompagné d’un joystick, permettent aux visiteurs qui le souhaitent de visiter depuis le sol l’Église Saint-Michel d’Aiguilhe, perchée à 82 mètres de hauteur sur son piton rocheux. Coût de l’opération ; plusieurs millions pour la collectivité.
Amazon de son côté a lancé un service, « Amazon Explore », qui permet de faire une visioconférence live avec un guide touristique à l’autre bout du globe. Un modèle économique encore balbutiant, mais qui tend à se solidifier, accéléré par la crise sanitaire.

Enfin pour les personnes en situation de handicap intellectuel, la norme FALC (facile à lire et à comprendre) s’impose dans les lieux culturels. A commencer par le Louvre et le musée Carnavalet qui abandonnent l’utilisation des chiffres romains pour des raisons d’inclusion.